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LIBER PARAMIRUM

verses dans le Microcosme. D’où il suit que celui qui connaît la poire, connaît aussi l’arbre qui la porte ainsi que ses trois substances pyrales (). Ceci doit être entendu de même des maladies. D’après ceci il doit être établi que, si tu vois la maladie, tu dises : ceci est la poire, ceci la pomme ; c’est-à-dire que ces trois substances doivent être sérieusement connues de toi, selon qu’elles existent dans la maladie, aussi bien que tu reconnais l’arbre. C’est pourquoi, si ces trois choses produisent (promunt, ) des poires d’un seul genre, et non trois ; et si, dans leur Ultime Matière, elles ont trois substances, alors les maladies doivent être connues de la même manière, puisqu’elles ont un corps sulfureux, une liqueur mercurielle, et que leur consistance (congelatio) provient du sel. Car ces trois choses naissent des trois autres. Donc, la médecine convenable aux maladies doit être un feu qui consume, c’est-à-dire le Feu de l’Essence (Ignis Essentiae) ; et, sans feu, il n’est aucune médecine. Car, de même que le feu consume le soufre de l’arbre, de telle sorte que ni le soufre ni l’arbre ne subsistent, ainsi il est nécessaire aussi à la médecine, qu’elle soit une consomption. Et non seulement pour le soufre (in Sulfure), mais encore pour la liqueur et le sel. Car, dans les maladies, ils sont volatils ; et quoiqu’ils se présentent vraiment fixes, ils demeurent cependant subordonnés à la médecine, afin qu’ils deviennent volatils.

Maintenant, puisque nous parlons de la nature de ces choses, c’est-à-dire des maladies, il est donné un seul nom à chaque fruit, comme lorsque nous[1] di-

  1. Les éditions de Palthenius et Bitiskius portent : « Le nom du sel est unique, comme il a été dit pour les fruits. » Ceci