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PARACELSE

sons ; « ceci est une poire », tous les genres de poires sont contenus sous ce nom ; et « ceci est une pomme », ce qui comprend également, sous ce nom, toutes les sortes de pommes ; de même, il en est ainsi de la compréhension des maladies. Car,si tu vois une lèpre, dis : « Ceci est la lèpre[1] ». Car cela suffit. Car il n’est pas nécessaire de faire attention à sa froideur ou à sa chaleur, à sa sécheresse ou à son humidité[2]. Car, de ces qualités, rien ne naît ni n’est engendré, dans les corps et substances, de ce qu’il est utile de connaître. La médecine, vraiment, procède, dans la Lèpre, comme dans la Régénération, toutes choses qui, en cet endroit, sont hors de considération. Car ce n’est pas la couleur de l’arbre, ou sa forme, ou autre chose semblable, que tu considères, lorsque tu veux le planter, mais vraiment sa seule semence. Car toutes les autres choses suivront d’elles-mêmes, à la fin. Car ce sont les ultimes matières de la substance, c’est-à-dire de leur vie. C’est pourquoi il n’est rien d’important en ces choses.

Raisonnez de même pour la jaunisse. Si tu l’appelles par son nom, tu ne jugeras nullement ensuite si elle est froide ou humide. Car le traitement de celle-ci existe, comme la hache qui abat l’arbre, ou comme le feu qui consume toutes les substances volatiles. Et, de même que dans le feu se trouve un exemple, puisque celui-ci consume toutes choses, n’est pas dans le texte allemand, ni dans la première version latine.

  1. Littéralement dans l’allemand : Si tu vois une Aussatz. (une dartre, une teigne, etc.), dis : c’est Lepra, la Lèpre.
  2. Les éditions de Palthenius et Bitiskius omettent : sécheresse.