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LIBER PARAMIRUM

c’est ainsi qu’il convient que la médecine soit constituée. Et il ne faut pas estimer où se trouve la chaleur, et où se trouve le froid ; mais il faut simplement éloigner (). Ceci est la nature et la propriété des arcanes[1]. Car, de même qu’il est quelque chose qui arrache la vie, de même il existe une chose ou une certaine cause qui enlève () les maladies. Si tu cueilles la poire de l’arbre, l’arbre, alors est vide (). C’est par les mêmes noms[2] et causes, que tu dois séparer et scinder[3] les maladies ; non te tenir autour de 1a substance[4] et le corps de la poire, mais dans son vrai pédicule, par lequel elle est affermie. Or, comprenez ici plus parfaitement ce qu’est la médecine, et dans quelle connaissance elle consiste. Mais prêtez attention maintenant à ces exemples. Vous voyez par quelles vicissitudes l’hiver et l’été se transforment, de telle sorte que l’un succède immédiatement à l’autre, tantôt froid, tantôt chaleur. Recherche ceci même dans le corps. Mais que ceci soit une maladie[5], ceci n’est pas ;chaque saison pousse (expellit ) l’autre naturellement[6]. Car l’homme est soumis à l’été et à l’hiver. Et, bien que, par l’hiver, il soit entouré d’un cercle (ou li-

  1. Les éditions de Palthenius et Bitiskius ont défiguré ainsi ce passage : il faut simplement obtenir (auferendum) et corriger (demendum !), ce qu’exige la nature, etc.
  2. L’édition allemande de Huser porte le mot latin : nominibus ; le traducteur latin de 1570 a lu : rationibus.
  3. Un seul mot en allemand : abbrechen.
  4. Circa substantiam : en allemand, in der substanz.
  5. La version latine dit : Personne ne dira que, etc.
  6. Sponte sua. La première version latine dit : naturali vicissitudine. Ceci n’est pas exprimé dans l’allemand.