Page:Œuvres de Paracelse, trad. Grillot de Givry, tome I, 1913.djvu/283

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
247
LIBER PARAMIRUM

qui ont été constitués par Dieu pour repousser la mort, tant elle est secouée et ébranlée d’horreur par la Mort cruelle, par la Mort amère, qui l’observe terriblement de ses yeux, et que nos yeux ne voient point, et que nos mains ne touchent point. Cependans elle (la nature) la voit, et la touche, et la reconnaît. C’est pourquoi elle attire à elle toutes les puissances célestes et terrestres, afin qu’elle résiste à celleci, qui est formidable (formidolosa, ). Car la mort est extrêmement horrifique, et cruelle, et acerbe. Si elle a terrorisé celui qui l’avait créée, c’est-à-dire le Christ au Mont des Oliviers, qui a été tellement saisi d’épouvante à son aspect, avec une sueur sanglante s’échappant de tout son corps, qu’il a prié son Père Céleste de l’éloigner et de l’écarter, c’est donc avec juste raison que la nature elle-même tremblera violemment devant elle. Car plus la connaissance de la mort est grande, plus est grande, également, la prudence, préservation et recherche de la médecine, que poursuit l’homme sage (vir sapiens, ).

CHAPITRE III


Et tel est le grand composé (magnum compositum, Compositum), c’est-à-dire la vraie médecine qui, comme nous l’avons dit, procède du ciel, de la terre, de tous les éléments et de toutes leurs verius. Et c’est ce composé duquel le médecin doit apprendre ; ceci, est le Recipe ; ceci sont les simples, non vraiment dans le nombre et la quantité des simples, mais dans la composition ; par [a réunion des-