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PARACELSE

elle gît cachée. Car c’est ainsi que Dieu a créé celle-ci.

Mais que dirons-nous de l’opération ? Ceci même, ainsi que nous le déclarons ; savoir, que Dieu ne veut pas qu’elle soit connue autrement que comme la hache qui coupe l’arbre. Ainsi, il exige que son œuvre soit aussi considérée (considerari ) en médecine ; et celle-ci doit procéder (procedere, ) avec une efficacité, et une vertu, et un travail égal à ceux avec lesquels il a guéri (sanavit, ) lui-même sur la terre. Car, avant que les moindres paroles se fussent échappées de sa bouche, déjà tous les infirmes étaient guéris (convalerant, ). Bien qu’en ceci beaucoup de choses dussent être considérées, savoir la grande ignorance et l’imperfection des médecins, qui pourtant veulent paraître savants avec des miettes (de science)[1] et la faute des malades, et beaucoup d’autres fautes qui, connues de Dieu, ne doivent être ni connues ni dévoilées par nous. Puis donc aue l’opération de la médecine est une vertu si puissante, condensée (stipata, ) de toutes les vertus des phalanges[2] célestes et terrestres, il vous est maintenant facile de comprendre que, ni l’hiver n’absorbe l’été, ni l’été ne dévore l’hiver, c’est-à-dire que vous ne devez point du tout pouvoir chasser (dispellere, )

  1. Und doch mit den Prossmen etwas beweisen. Bitiskius et Palthenius ont supprimé ce passage embarrassant. Le premier traducteur latin a dit : qui tamen ægrotis aliquid auxilii prœstant (!!) Suivant le plus érudit des germanisants actuels, M. Max George, le mot Prossmen équivaudrait à Brod-Same, par suite des transformations : brosmâ, brosama, broz, proz.
  2. Scharen. Le premier traducteur latin dit : sphères ; le second : génies.