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LIBER PARAMIRUM

l’Elément de l’eau par l’Elément du feu. Car, de même que l’eau demeure inexpulsée par le feu, de même le froid humide n’est pas du tout chassé par le chaud sec. En outre, les éléments ne sont pas les maladies, mais sont plutôt les ramifications (enascentia, ) qui naissent de l’arbre, lequel indique seulement les maladies. Car ainsi les complexions nous sont imprimées (ingenitae, ) de telle sorte qu’aucune n’en chasse une autre, et aucune ne fait place à une autre. Et de même que le ciel ne repousse pas la terre, ni la terre le ciel, il en est de même dans l’homme. Car tout ce qui surpasse ce grade n’est pas une Complexion, mais un Accident. Et comment ceci se dirige et s’ordonne, ceci sera expliqué dans les chapitres spéciaux.

Donc, maintenant que la santé elle-même a été décrite, jusqu’ici, avec l’homme et ses maladies, sous la Théorie et Physique générale, d’où tous les chapitres déjà écrits des maladies, ont été principalement déduits et basés sur cette Théorie générale ; il faut maintenant traiter de la mort et de ses accidents, de son temps, etc. Toutes les choses ont leur temps[1], c’est-à-dire combien de temps elles doivent durer, soit pour le bien, soit pour le mal. C’est ainsi que les Saints (Sancti, ) ont leur temps (zeit) ; ce temps étant accompli, ils doivent cesser de vivre et de rester sur cette terre. Or, il y a aussi un temps pour les méchants (improbis, ). Toutes choses cesseront à leur terme prescrit par Dieu. Et il n’est pas de Saint qui puisse outrepasser ceci, quelque pieux, juste ou utile et salutaire au peuple

  1. Palthenius ajoute : prœfixus.