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PARACELSE

là se trouve l’obturation et une fluctuation[1] des vapeurs, comme dans une marmite fermée (occlusa olla, ), qui bout et se soulève elle-même. Le froid est vraiment la matière et la nature de toute frayeur que cause le froid. Plus la chaleur devient forte, plus le froid s’éloigne et laisse dominer la chaleur. Ainsi sont connues les merveilleuses natures du mercure[2], et parce que, véritablement à cause du souci de la brièveté, sa nature variée ne peut pas être décrite ici plus amplement, nous reporterons cette partie essentielle de notre traité, dans nos autres volumes.

CHAPITRE V


Puisque cette dissertion est achevée et terminée dans la partie concernant le mercure, nous accorderons aussi la même attention au sel, qui est une autre partie des trois substances. Sachez d’abord, au sujet de celui-ci, qu’il est transformé, en sa superbe, suivant quatre modes, savoir ; en Résolution, Calcination, Réverbération et Alcalisation. Or, la nature du sel est variée, et de diverses manières () : c’est pourquoi variées sont les espèces (species) de sa préparation. Beaucoup de sels sont calcinés ; beaucoup sont réverbérés, et beaucoup alcalisés et résolus, qui, tous, dans l’homme, se compor-

  1. Ubereysen (?) Le premier traducteur latin a dit : une trop grande abondance, de überessen, trop manger.
  2. Le premier traducteur latin dit : la nature du mercure est donc variée.