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LIBER PARAMIRUM

tent (beschehen) comme à l’extérieur de lui dans la science.

Tout d’abord il est nécessaire de connaître ce par quoi le sel est dissous (infringitur, littéralement : brisé, ), de telle sorte qu’il ascende dans les susdites préparations du suprême grade, auquel il ne devait pas parvenir. Les causes en sont triples :

La première est l’immodération (le trop-plein) des nourritures, qui trouble () la digestion, et rend les parties trop lascives () la chair trop lubrique (lubrica), c’est-à-dire par laquelle la chair est rendue trop délicate, la chair trop molle et moëlleuse (medullosa, ) et d’un sang trop impétueux (luxurians, ) et autres semblables. Ainsi, aussitôt que ces choses sont en abondance, le sel ne peut se maintenir dans son essence et intégrité, dans laquelle, néanmoins, il lui convenait d’être ; de même que le champ, trop engraissé, est corrompu () par ceci, parce que ses fruits se pourrissent plus promptement. Ce qui a lieu, soit que le champ soit inondé par une pluie trop abondante, de telle sorte que les fruits[1] tombent en pourriture, soit de toute autre manière[2].

Il est encore une autre manière d’entendre ceci, en d’autres choses, savoir : que trop d’abondance (luxus) excite le sel dans son exaltation, et, principalement, d’autant plus fortement et d’autant plus promptement de cette manière, si la luxure ou le coit tire son origine

  1. Die frücht. Palthenius traduit : les semences sont remplies de pourriture par une humeur abondante.
  2. Palthenius lit autrement ceci ; il en fait la continuation de la phrase précédente et il dit : ou bien dégénèrent (les semences) en une autre nature (?)