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LIBER PARAMIRUM

dre (tenera, ) ; de même aussi par le coït, et aussi par l’astre.

Or, il est quelques sels qui, tombant en une telle dissolution (), se liquéfient comme la neige, ce qui a lieu de la manière suivante. Si ceux-ci sont léquéfiés, alors la nature de la chaleur qui existe dans le corps est (comme nous l’avons dit pour le mercure), de s’efforcer de rejeter le sel résolu hors du corps. Car cette chaleur (ou ardeur) interne du corps, ne laisse aucun sel résolu dans le corps ; mais pour de multiples causes, elle élimine celui-ci et le rejette. Et ceci n’est pas seulement vrai des sels résolus, mais encore des sels calcinés et réverbérés. De là vient que la sueur est salée. Car elle n’est autre chose que le sel résolu de cette manière. D’où il s’ensuit qu’une sueur découle (defluere, ) du sang ; une autre sueur de la chair, ainsi que des os et de la moëlle, ce qui est confirmé de ce fait qu’il existe plusieurs natures de sels.

Car de ceux-ci naissent les Serpigo (serpigines)[1], les dartres ou impétigo (impetigines), les démangeaisons (pruritus), la gale (scabies), et autres du même genre, que l’on trouvera exposés dans nos livres chirurgicaux, mais que nous laissons de côté ici.

Si les sels de la nature sont calcinés, il advient alors qu’ils perdent leur liquide ; si le sel a déjà été calciné dans son essence, alors celui-ci a déjà, auparavant, été calciné par lui-même (per seipsum, ) dans la nature[2] . S’il perd son tempérament humide, et que celui-ci lui soit enlevé, alors il

  1. Nom d’une sorte d’ulcères.
  2. Les deux traducteurs latins ont évidemment mal lu ce passage, car leurs phrases n’ont, ici, aucun sens raisonnable.