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LIBER PARAMIRUM

savoir avec cette séparation (discrimen, )[1] qui a été rapportée ci-dessus.

Vous devez savoir qu’il n’en est pas autrement au sujet de l’Élément du feu, c’est-à-dire de la chaleur, afin que vous recherchiez également, de la même manière, le feu dans les quatre Éléments. C’est pourquoi, si quelque maladie était née dans le soufre, elle aurait la nature de l’un de ces quatre (Éléments). Car le Soufre est, par lui-même, dans sa fonction (in suo officio). Or, si celui-ci allume l’Élément du feu qui est dans le firmament, alors il est embrasé dans l’étoile d’été, ou fulgurante (fulgurea seu œstiva, , [2]. D’où il advient que le Soufre brûle, et ne se montre pas autrement, que si la foudre se précipitait du ciel sur quelque arbre, et venait à le consumer. Semblable est l’opération invisible du Firmament, qui a lieu, à notre égard[3], dans notre corps. Et, de même qu’il (le Firmament) allume le Soufre de l’arbre, de même il enflamme le Soufre également dans l’homme. Et alors, dès qu’il frappe un membre quelconque du corps, il l’a en sa puissance. Or il y a, en outre, dans l’eau, un autre feu qui allume également le Soufre, comme le feu dans le Ciel. Car le silex () et la Calcédoine () le laissent échapper (edant, ) et le contiennent en eux ; de même, cet Élément interne, que nous ne voyons pas le possède également. Car il est un artisan (fabricator), dans les Éléments, que nous

  1. Le premier traducteur latin dit : cautio (!).
  2. Le premier traducteur latin a lu Stein au lieu de Stern, et a dit : ce qui produit la pierre fulgurante ou du tonnerre ; fulgureus seu tonitruus lapis facit.
  3. Gegen uns. Le premier traducteur latin lit : contre nous.