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LIBER PARAMIRUM

gner de nous, telles que sont les maladies de l’extérieur causées par le Limbe. Car ielie est également l’impression dans le Sperme et les (formes) spécifiques, par laquelle nous sommes poussés (pellimur, ), mais que, par contre, nous ne pouvons repousser nous-mêmes. Mais ce que l’on a coutume d’ajouter, touchant l’inclination, ceci n’existe pas. Car ce qu’ils enseignent, savoir que l’homme a une inclination vers Mars, Saturne, la Lune, etc., ou bien qu’il sera certainement un voleur, ceci est une grave erreur et une fourberie (). Ainsi nous pouvons dire, avec beaucoup de précision, que Mars combat à l’imitation de l’homme. Car l’homme est plus puissant que Mars et que toutes les Planètes. Celui qui a vraiment scruté le ciel et qui a étudié l’homme}[1], celui-là ne dit rien de semblable ; mais il est plutôt d’avis que l’homme est tellement noble auprès de Dieu, et si haut placé auprès de Dieu, que son image a été peinte, dans le ciel, avec toutes ses actions et inclinaisons, bonnes et mauvaises. Or ceci n’est point du tout l’Inclination. Et, bien qu’ils modèrent leur erreur dans une certaine mesure, lorsqu’ils disent qu’ils n’ont pas besoin (non necessitant)}[2], ceci, cependant, n’est qu’un voile ingénieux. Le Ciel a, par l’homme, deux divisions. L’une, qu’il peint lui-même dans le ciel. D’où il s’ensuit qu’il est faux que tel homme ou tel autre soit Saturnien, etc. Ce qui est la même chose que, si quelqu’un étant peint ou modelé, les hommes disaient ensuite que cette image confère son inclina-

  1. Unnd den menschen weist. Le premier traducteur latin dit : et le maître de l’homme (!).
  2. Les deux traducteurs ajoutent : astra.