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PARACELSE

tion, etc. de telle sorte que tout ce qu’il accomplit, il ne l’accomplit que par la puissance de l’image. L’autre est le Prélude (Prœludium). Car le ciel a été orné de telle sorte, que les œuvres futures de tous les hommes, ainsi que leurs actions et leurs mœurs, etc., sont exhibées et représentées en lui. Et il disent que ce prélude () est une inclination ! C’est comme s’ils disaient que celui-ci (l’homme) est contraint et obligé, par son prélude, de faire ceci ou cela. Et tous les préludes sont seulement des prophéties (vaticinia, ), qui présagent les choses futures, sans l’inclination, l’impression, la constellation et autres semblables. Ceci est une viscosité (limus, ) que les Astronomes ont devant leurs yeux. Or, si on leur oppose ceci, ils murmureront (ringuntur, pour ). Car si leurs erreurs sont dépréciées comme appartenant à la classe des arts superstitieux, et devant faire place à la vraie science, ils ne rougissent pas de dire que celle-ci est la Nécromancie !

Ainsi donc, remarquez ensuite que cette nature dépend de deux choses. L’une est dans la semence. Celle-ci a été parfaitement comprise par la premièreThéorique. Et, bien que la substance et les corps ne soient pas présents, néanmoins cependant les générations peuvent procéder de ceux-ci[1]. Ainsi, pareillement, là où réside la maladie spécifique, pensez que celle-ci ne peut être détournée (averti, ) dans sa racine. Cependant l’accident de celle-ci peut être commodément enlevé. Car il advient souvent, que, dans

  1. Le premier traducteur latin dit : l’autre est la (forme) spécifique. Ceci semble nécessaire, en effet, pour compléter la division annoncée plus haut.