Page:Œuvres de Paracelse, trad. Grillot de Givry, tome I, 1913.djvu/327

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ÉPILOGUE
AU DOCTEUR JOACHIM DE WADT

Ainsi, excellentissime Seigneur de Wadt, je n’ai pu m’empêcher de mettre au jour ce premier livre de mes Œuvres Paramiriques (liber meorum Paramirorum operum), dans lequel, par de longs travaux de jour et de nuit, je me suis efforcé uniquement, par ce discours, d’instruire et informer les auditeurs, dans la science de la médecine. D’où il proviendra plus de fruit que nous ne le pensons maintenant. Certes, ils ne feront pas défaut ceux qui accuseront en cela, ma superbe. Les uns me reprocheront de la fureur. D’autres me taxeront d’ignorance. Mais je leur opposerai simplement ceci ; l’habileté qu’ils possèdent dans l’art de la médecine se mesure au degré d’estime qu’ils ont pour Théophraste. Que celui qui est corrompu dans la Philosophie sache qu’il est inapte à cette Monarchie. Celui qui, en Médecine, est un Humoriste, ne décernera à Théophraste aucun éloge. Celui qui est errant dans l’Astronomie, ne fera aucun cas de tout ce que je dis. is diront que ma Physique, ma Météorique, ma Théorie et ma Pratique sont singulières, neuves, étonnantes, inouïes. Comment, en vérité, ne serais-je pas extraordinaire, puisqu’aucun n’est vêtu comme moi sous le soleil ? Or, vraiment, la multitude des sectateurs, soit d’Aristote, soit de