Page:Œuvres de Paracelse, trad. Grillot de Givry, tome I, 1913.djvu/328

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
292
PARACELSE

Ptolémée, soit d’Avicenne, ne m’effraie pas. La malveillance que l’on rencontre beaucoup trop dans le chemin m’effraie beaucoup plus, de même que le droit injuste, l’usage, l’ordre et l’habitude (comme ils disent), de la Jurisprudence. Celui-là possède le don, à qui il est donné. Celui qui n’a pas été appelé, il ne m’appartient pas de l’appeler. Dieu soit avec nous, notre protecteur et notre conservateur dans l’éternité. Adieu.[1].

FIN DU TOME PREMIER
  1. Cette conclusion est remarquable. Elle indique clairement que Paracelse poursuivait un but élevé et noble, et qu’il avait parfaitement conscience de l’effet qu’il produisait sur ses contemporains. Il n’aurait tenu qu’à lui d’adopter leurs théories empiriques, car il les possédait à fond et n’en était pas du tout ignorant, comme l’ont avancé ses détracteurs. S’il ne l’a pas fait, c’est qu’il avait foi véritablement dans la science supérieure qu’il défendit toujours avec le plus grand courage.