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V
PROLOGUE PREMIER


NOUS commencerons donc maintenant le Prologue de notre Parenthèse. Je dis donc en principe, à vous, tant médecins que chirurgiens, que si vous lisiez cette présente Parenthèse, par laquelle on devient vrai médecin, vous ne nous considéreriez pas comme ignorants et inhabiles dans vos livres, de ce que nous ne trainons pas un même joug avec vous. Car si nous ne frayons pas avec vous, c’est que ni votre style, ni votre pratique et connaissance des causes, comme toutes choses erronées, d’ailleurs, ne sont nullement probants pour nous, comme nous le répéterons plusieurs fois dans la suite, Nous ne sommes pas peu choqués, tant de la rareté de vos guérisons miraculeuses, que de la multitude des malades délaissés par vous. Quand même vous vous glorifiez outre mesure de tant de médecins Chaldéens, Grecs et Arabes, vos patrons, cela ne nous émeut point du tout. Car, suivant que l’attestent les écrits publiés de ceux-ci, le sort des malades qu’ils entreprirent de guérir autrefois, fut le même que celui des vôtres, aujourd’hui, dont meurt la plus grande partie. Car, ni leurs livres ne nous affaiblissent, ni ne nous