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PARACELSE

châtient, ni ne nous détruisent en rien (et vous n’avez vous-même d’eux aucune notion) ; ni vous ne devez penser nous combattre par eux puisque, au contraire, ils prouvent évidemment beaucoup en notre faveur. Et même, dans nos livres, nous omettons beaucoup de choses qu’il est ordonné de rechercher chez les anciens, de telle sorte que, bien souvent, nous indiquons du doigt d’avoir recours à ceux-ci, comme étant les écrivains originaux. Mais cependant nous n’agissons ainsi que dans les seules sectes naturelles. Car nous voulons que ce dont nous parlons ici ne soit rapporté qu’à la partie naturelle, dans laquelle vous prétendez, avec tant d’insolence, être regardés comme de grands savants. Et puisque vous rejetez arrogamment les quatre autres sectes, soyez certains que vous ne les comprenez point du tout. Et bien que vous ne trouviez rien, en vos livres, qui cadre avec ce qui est dit ici, sachez cependant qu’Hippocrates a été beaucoup plus près de la secte spirituelle que de la secte naturelle, bien qu’on n’en verra rien paraître en son étude. Et Galien également s’est plus adonné à la médecine, caractéristique qu’à la médecine naturelle. On peut en dire autant de beaucoup d’autres. Et bien que les Forces (Facultates) et les Secrets puissent à bon droit être appelés Magnalia Artis, qui, cependant, sont cachés (supprimuntur), au lieu de ceux-ci, c’est la voie de la lenteur (via longationis, ), qui s’allonge à perte de vue, et qu’ils ruminent et remâchent indéfiniment.