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DE L’ENTITÉ DES ASTRES

plus supportable que la perte de l’air. Car c’est en elle, et par elle, que l’air est conservé, réchauffé (fovetur, ) Et si elle n’existait pas, l’air serait dissous. Par elle, le firmament vit. Si elle n’était pas dans le firmameni, celui-ci périrait. Nous l’appelons M.[1]. Car rien n’a été constitué dans l’univers au-dessus de cette chose. Rien ne lui est préférable, et rien n’est plus digne de la contemplation du médecin. Remarquez donc attentivement ceci, que nous vous indiquons M. non comme ce qui naît du firmament, ni ce qui en émane, ni ce qui nous est transmis de lui. Ce n’est rien de tout ceci. Mais tenez pour certain que ce M. conserve toutes les créatures tant du ciel que de la terre, et que, de plus, tous les Éléments vivent en lui et de lui. Que ceci soit reçu de vous comme l’opinion véritable ; et souvenez-vous qu’il en est de même de tout ce qui est enseigné touchant le premier être créé, et de ce qui sera dit au sujet de M. dans le présent discours.

CHAPITRE VII


Après avoir reçu de nous l’indication de M., considérez plus attentivement cet exemple. Lorsqu’un fourneau (hypocaustum) est obstrué et fermé, il s’en dégage une telle odeur que tu en

  1. Il ne faut point chercher ici le mot qu’a voulu exprimer Paracelse. On pourrait croire qu’il a voulu désigner le Mercure Philosophique : mais il a employé simplement l’hiérogly-Maternel, la clef ם de la Kabbale, initiale du mot Maria, premier être créé, dont j’ai signalé, dans un précédent ouvrage, les analogies avec l’Eau Primordiale, Menstrue du Monde.