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LIBER PARAMIRUM

veloppe (capsula) du péricarde où il demeure. Si cet excrément excède la quantité normale (modum, ), il en sort par transsudation. Ce qui s’échappe par transsudation de l’enveloppe du péricarde est aérien et non pondérable ; mais c’est un esprit subtil (levis, ). Bien que l’on dise que le poumon insuffle (afflare, ) au cœur une fraicheur, de pareils discours ne sont qu’inutiles. Le rafraîchissement (refrigerium, ) que donnent les poumons est utile à tout le corps et non pas au cœur seulement. Car autre est la chaleur du foie, autre celle du cœur, autre celle de telle ou telle autre partie. Il est donc faux que toute chaleur provienne du cœur. Au contraire, chaque membre, quel qu’il soit, possède, par lui-même, sa chaleur propre. C’esi pourquoi un rafraîchissement commun provient d’ici. Sachez, en outre, au sujet des excréments, que si le tartre est coagulé dans l’enveloppe du péricarde (in capsula) et que l’esprit du sel l’attaque (corripiat, ), immédiatement la génération du tartre s’effectue tout à fait dans la forme semblable à celle dont la première matière se trouve ici. Ainsi, le tartre est engendré dans l’enveloppe où se trouve le cœur. D’où il en résulte ensuite beaucoup de maladies auxquelles on donne également un grand nombre d’autres noms, tels que : maladies cardiaques (cardiaca), palpitations de cœur (tremor cordis) et autres semblables, comme on l’énumérera dans les chapitres spéciaux. Or, les maladies de ce genre paroxysmisent (paroxysmant, ) avec le calcul, et ont complètement ce même paroxysme ; mais, parce que le lieu est et se trouve différent[1], pour

  1. Forberger dit : et autrement placé que le vulgaire.