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LIBER PARAMIRUM

volontiers vos mains. Si vous avez seulement la connaissance de l’endroit où il (le fiel) est placé, vous êtes d’avis que ceci doit vous suffire abondamment. Mais descendons à la rate, qui contient, de même, la matière du calcul également dans ses excréments. Il en est qui disent que la rate s’exonère par les yeux. L’expérience ne confirme pas ceci. Car, là où se trouve une sortie de l’émonctoire[1], la santé peut être obtenue. De même que le ventricule a son émonctoire par le cæcum (monoculum). Quelque chose est-il défectueux, celui-ci le pousse dehors et le fait sortir. Si ceci n’a pas lieu, il faut qu’il supporte sa maladie. Ceci est vrai également pour les voies urinaires. Or, si l’’émonctoire de la rate eût existé dans les yeux, nous eussions eu besoin de remèdes d’une nature telle, qu’ils eussent excité les larmes afin que, par celles-ci, les maladies de la rate, telles que la fièvre quarte, l’oppilation, etc., eussent été repoussées et chassées de là. Puisque, en vérité, la rate ne s’exonère pas de ses maladies par les larmes, pas plus que le foie par le rire, alors ils le seront certainement par les émonctoires de ceux-ci : mais c’est autre chose que rire et pleurer. C’est pourquoi c’est une grossière erreur des médecins, qui ont oublié que tous les émonctoires ont leurs médecines, comme les intestins : la Coloquinte et l’Esula[2] ; l’orifice de l’estomac (stomachi os, ) : le Nipal[3] préci-

  1. Forberger ajoute : du membre.
  2. Voir explication de ce terme. tome Ier, page 285.
  3. Ce terme n’existe dans aucun des lexicographes. Forberger lit : Rupalen.