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LIBER PARAMIRUM

lité[1] . Cependant leurs excréments sont visibles ; mais ce sont les plus subtils excréments de tous ceux que l’on remarque dans le corps.

Au sujet de l’excrément du sang, sachez que le tartre[2], en lui, est aussi subtil dans son ascension, et se mêle (permisceat, ) lui-même, de la même manière que dans le vin ardent[3] lorsque celui-ci, étant distillé ou circulé jusqu’à la subtilité, contient cependant encore en lui le tartre. Le vin, quelque subtil qu’il soit, et bien qu’il soit distillé jusqu’au dernier degré de pureté, possède cependant le tartre en lui. Il en est de même ici. Bien que les digestions soient faites ici très subtiles, cependant la séparation est tellement subtile qu’elle ne laisse rien, dans la nourriture, qu’elle ne repousse. Et c’est pourquoi ce tartre est subtil et multiple en son essence. Car sachez que celui-ci est coagulé par l’esprit du sel, et, semblablement, il est résolu de celui-ci et par celui-ci (ab ipso et per ipsum, ). Comprenez ici que tout tartre du sang, de la chair et de la moelle, consiste en deux voies : en coagulation et en résolution. Bien qu’il soit vrai que d’autres digestions produisent très souvent du tartre résolu, cependant celui-ci n’est pas semblable dans une cause uniforme, mais, au contraire, de la nature d’un certain tartre () qui, cependant, ne doit pas se comprendre ici, mais

  1. Sichtbarkeit und greiflichkeit. Forberger dit, à tort : sine subtilitate.
  2. Palthenius a lu : so subtil nit steigt au lieu de mitet a traduit : ne monte pas si subtilement.
  3. Vinum ardens, Brantenwein, alcool ou plutôt ici le vin en distillation.