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LIBER PARAMIRUM

avec l’esprit du sel. Mais, cependant, le mucus[1] du sang est son excrément. Si celui-ci est épais () et ne transsude pas, alors un mucus reste ; et soyez certains que le tartre se trouve parmi les excréments, c’est-à-dire qu’ils sont mélangés l’un l’autre. Là, vraiment, nulle génération du tartre n’aura plus lieu ; cependant il se produit un excrément qui ne peut pas être jugé autrement que de l’une et de l’autre nature, tant du tartre que de l’excrément ; d’où, ensuite, naissent des maladies particulières provenant du sang. Outre ceci, retenez que, tant que cet excrément est présent, il est soumis à la nature, savoir de telle manière que celle-ci s’efforce de putréfier ce qui est mauvais, et de le repousser, afin que ceci ne demeure pas plus longtemps avec elle. Cependant cette expulsion est, elle-même, la maladie et la mortification () de la nature. D’où il est évident que, par leur putréfaction, tu peux reconnaître le tartre et l’excrément, et quels ils sont. Donc, surtout, recherche l’opération des excréments, ce dont nous ne parlerons pas davantage.

Mais, au sujet du tartre qui est engendré dans la chair, sachez ce qui suit. La chair est un Soufre, Sel et Mercure, qui est coagulé dans une substance molle, et son estomac est la liqueur qui est dans la chair. Celle-ci est sa liqueur, qui retient la chair dans sa mollification. Ainsi sa liqueur est son estomac, et il est inné à la chair, et une matière inguérissable de l’un et de l’autre[2]. D’où il faut comprendre que

  1. Mucus. C’est l’expression de Palthenius. L’original dit : Rotz, morve. Forberger traduit : pituitosum.
  2. Von einander. Palthenius traduit : s’ils sont séparés.