Page:Œuvres de Paracelse, trad. Grillot de Givry, tome II, 1914.djvu/125

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
111
LIBER PARAMIRUM

C’est pourquoi la graisse repousse[1] le tartre. D’où celle-ci est la plus grande préservation contre la formation du tartre. Sachez donc, d’après ceci, que le tartre de la moelle n’est pas coagulé, et, cependant, séparé ; alors il sera résolu, c’est-à-dire que, de lui, naîtra une autre liqueur particulière, laquelle liqueur suscite également ce paroxysme, comme le tartre coagulé avec tous les accidents calculaires et autres semblables qui y sont joints. Au sujet de cette liqueur tartrique, retenez qu’elle produit beaucoup de maladies que l’on nomme suppurations[2] ou écoulements (defluxus, ) ou autres semblables, suivant la nature des régions, et aussi la goutte, le fongus médullaire ou sarcome ()[3] et autres semblables. Tout ceci est une liqueur tartrique grasse, qui déborde dans la sciatique et l’arthrite (Artetica). Il faut soigneusement remarquer ceci, que toutes les arthrites et sciatiques, si elles ne sont pas des gouttes (podagræ) parfaites, sont seulement de la liqueur tartrique, qui se dépose (decumbit, ) dans les articulations, la cuisse (scia), les nerfs et les jointures, comme un suc gras, et paroxysmise, comme la pierre, en ses lieux particuliers, comme c’est la nature et la condition paroxysmique. Celui qui peut

  1. Weret, combat. Ce mot est remarquable. Il vient du teutonique : wérran, wérren, du gothique : vairsan, etc., et il a donné naissance à notre mot guerre. On le trouve dans le 23e Capitulaire de Charles le Chauve : quas vulgus werras nominat. Forberger a fait imprimer tout ce passage en lettres capitales.
  2. Gesücht, Palthenius a traduit : Arthritides.
  3. La version de Palthenius a omis ces deux expressions. Forberger traduit : phthisie.