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LIBER PARAMIRUM

Ce qui est appelé plutôt congélation que coagulation. Or, sachez, au sujet de ceci, qu’il est nécessaire que nous connaissions avant toutes choses les quatre éléments en nous, et que nous considérions en ces quatre éléments une certaine matière calculeuse, c’est-à-dire dans l’eau elle-même. Or le feu est vraiment dans son esprit du sel, et, dans cet élément, se trouve sa propre congélation[1]. C’est pourquoi il existe quatre astres, quatre feux, c’est-à-dire un quadruple esprit du feu ou esprit du sel. Et, de même qu’une génération est préparée (adornatur, ) ou se manifeste (emergit, ) de même son astre est présent, qui le congèle, non autrement que dans le ciel où il n’y a ni pierre ni foudre ()[2], et cependant il en sort quelquefois et y naît comme une sorte de pierre ; ainsi sachez également que vous devez comprendre et recevoir cette génération, non pas semblable à celle des pierres qui viennent des fleuves[3], des montagnes, des ruisseaux et autres semblables, mais semblable à celle des pierres du tonnerre. Car celle-ci est cette génération de laquelle il sera parlé ici, et qui se comporte dans le Microcosme exactement comme dans le ciel.

Avant tout il est nécessaire de décrire ces générations du monde externe. Sachez donc que ces pierres sont tirées des éléments dans leurs eaux pierreuses (lapidosas, ), et cependant elles

  1. Forberger a traduit : le feu ou esprit du sel et la propre congélation de tout élément.
  2. Forberger traduit : lapis ceraunius.
  3. Die Stein der flüsse. Comparez avec le passage identique page 28.