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PARACELSE

ne sont pas des pierres, mais elles ont la forme d’une rosée montant de son élément dans un autre. Et l’autre élément est l’ultime matière de cet élément. Ainsi sont terminées les premières matières de ces pierres, dans le ciel. C’est-à-dire que le monde en repos (quietus, ) a, en lui, cette génération de ces choses étranges. Or ceci, en philosophie, est une chose vraiment invisible ; cependant elle devient visible dans l’ultime matière. Donc, si les esprits[1] du ciel, engendrés du sel, gouvernent le ciel, alors ces générations rencontrent (occurrunt, )[2] ceux-ci qui, maintenant, sont cette matière. L’esprit, le temps, c’est ce qui coagule ; et, dans cette coagulation, concourent aussi et sont engendrées d’autres choses, de la manière qui est rapportée dans le livre des Météores[3]. La rencontre de ces trois éléments unis ayant lieu, la pierre naît alors dans le ciel, laquelle, ensuite, est précipitée en bas sur la terre plus souvent que l’on ne s’en aperçoit[4]. Sachez, à la similitude de ceci, que, dans le corps, se trouvent également ces astres et ces éléments, non autrement que dans le ciel. Or l’homme est un ciel, c’est-à-dire tous les hommes sont un ciel, c’est-à-dire proviennent d’un seul limbe[5]. C’est pourquoi il advient ceci à l’un, cela à l’autre. L’homme est divisé en ses parties, et, cependant, le tout n’est qu’un ciel, mais

  1. Forberger ajoute : halitus.
  2. Forberger dit : alors advient cette génération de la foudre.
  3. L’édition de 1566 porte : metheorica (sic) (Mecanica).
  4. Palthenius dit : avec une violente explosion.
  5. Limbus. Pour l’explication de ce terme, voir tome Ier, page 163.