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PARACELSE

quels il circule[1]. D’où il s’ensuit qu’il existe plusieurs médicaments qui dissolvent les pierres de ce genre, les liquéfient ou bien les rompent en une terre (bolus, ein £etten) ou en une farine (pollen, .) La cause en est qu’elles étaient telles auparavant. C’est pourquoi l’autre congélation n’est pas tellement forte qu’il n’en puisse être fait une autre, laquelle ne saura résister si une médecine survient ayant pouvoir de dissoudre. En ceci les autres pierres ne sont pas aptes à être employées comme médecine ; mais, en ceci, beaucoup de médecins ont été trompés, qui se sont efforcés de chasser toutes les pierres par les yeux d’écrevisse[2], la pierre judaique[3] et milio solis[4]. Mais nous avons suffisamment découvert leur folie.

  1. Palthenius traduit : intermédiaires.
  2. Paracelse employait pourtant lui-même cette substance dans son ordonnance autographe, ms III.44 de la Bibliothèque de Vienne citée dans notre Introduction générale, tome Ier, p. X, dans son autre traité sur les maladies du tartre (voir notre tome IX) et dans la Grande Chirurgie.
  3. Le texte dit : Iudaico. C’est, suivant Castelli, l’épithète servant à désigner une pierre qui se trouve en Palestine, qui a la forme d’un gland de couleur blanche, et que l’on emploie pour dissoudre les calculs. Paracelse l’emploie encore dans son autre traité du tartre, ainsi que l’huile extraite de cette pierre. (De morbis ex Tartaro, t. II, Ch. I) Pline l’appelait fecolithos (XXXVI, 35 et XXXVII, 68). On a cru longtemps que cette pierre était une pétrification du gland ; mais on a reconnu depuis qu’elle provenait d’échinodermes fossiles, principalement des oursins et des encrines.
  4. Milio Solis. Les lexicographes de Paracelse ne citent pas ce terme. On a donné le nom de Milium Solis au Coix Lacryma de Linné, du genre des Graminées, ainsi qu’au Grémil officinal, Lithospermum officinale de Tournefort, des Borraginacées ; mais nous croyons qu’il s’agit plutôt d’une pierre ou concrétion minérale.