Page:Œuvres de Paracelse, trad. Grillot de Givry, tome II, 1914.djvu/165

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
151
LIBER PARAMIRUM

sinon les ignorants, qui sont le principe et la racine de cette imposture.

Mais il convient de traiter plus amplement de ceci. Car ceci ne parviendra pas sans importance aux oreilles de mes ennemis. La femme est plus proche du monde (mundus, ) que l’homme. L’homme, par contre, est plus éloigné de celui-ci dans l’anatomie, à cause de son office ; et ceci de la manière suivante. Le monde (subsiste) dans les quatre Éléments, comme la Philosophie l’enseigne. Or c’est le Monde qui, de ces quatre Éléments, tire une nourriture pour l’homme. Car l’Air est une nourriture de l’homme[1], le Ciel[2], une autre, la Terre, la troisième, et l’Eau, la quatrième. L’homme doit avoir, chaque jour, ces quatre nourritures, sans lesquelles il ne peut être. Donc l’homme doit les recevoir, puisque c’est en elles que naît sa nourriture et tout ce dont il a besoin. Car ce dont l’homme a été formé doit être dans la matrice. Et la semence de l’homme est l’homme lui-même. D’où celle-ci a également besoin de la nourriture que requiert l’homme. Elle n’est pas dans le monde externe, mais elle se trouve dans le dernier (in postremo, ). D’où ce n’est pas le monde externe qui la nourrit, mais le monde interne. À cet égard, la femme est le monde comme une matrice[3], mais l’homme n’est pas ainsi. C’est pour-

  1. Der Lufft ist ein speiss dess Menschen, Palthenius a traduit : Aer n. est primus cibus hominis. Ce n. voulait probablement dire nam. Bitiskius qui réimprimé Palthenius a complété le mot et a mis non ! C’est une preuve flagrante qu’il n’a jamais consulté les textes allemands.
  2. C’est-à-dire le Feu.
  3. Le texte de Huser dit : In der ursachen ist die Fraw der