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LIBER PARAMIRUM

sie[1], mais par[2] la lumière de la nature. Celui qui regarde une chose, de ses propres yeux, celui-ci expérimente cette chose. Celui qui ne voit pas une chose n’expérimente pas cette chose. De même, nous aussi, nous ne témoignons jamais que de ce que nous voyons, principalement dans la médecine, dans l1aquelle nous voyons deux Anatomies : dans le grand monde et dans toutes les choses qui naissent. Ainsi, il y en a deux dans la créature humaine (), une de l’homme et une autre de la femme. Puisque nous voyons qu’en ceci nous avons le principe de poser comme base qu’il est une monarchie de la femme et une autre de l’homme, et qu’il n’y a pas une seule voie en tous les deux, outre tout ceci, il faut connaître les accidents (casus, ) particuliers qu’une femme éprouve de plus que l’homme provenant de sa monarchie même, et non de l’autre ; et, de même, que ces maladies qui, quelquefois, surviennent par-dessus les maladies communes, ont une parenté et affinité[3] avec toutes les maladies féminines, et leur sont connexes. Cette connexité engendre une autre physique, que n’a pas du tout sentie (olfecit, ) cette tourbe trompeuse des médecins. Il est bon de connaître combien ceci est brutal et déplacé[4].

Ote donc de tes yeux, ô Médecin, cette taie

  1. Erfahr enheit der fantasey. Palthenius traduit acumen imaginationis.
  2. Palthenius ajoute : la splendeur.
  3. Gérard Dorn traduit : affinitatem habere simulque permisceri, ac incorporatas esse reliquis, etc.
  4. Palthenius dit : il est facile de juger combien ceci est indigne.