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LIBER PARAMIRUM

également fixée et établie sur elle ; et c’est pourquoi, puisqu’elle a été formée à cause d’elle, elle en prendra le nom. Si elle existe à cause de la matrice, il sera nécessaire qu’elle existe par elle, et qu’elle ait, en même temps, sa nature et sa condition avec et par elle. Donc ceci distingue la femme de l’homme, c’est-à-dire que l’homme croît à la façon de l’aomme (viri instar, ), par la nature virile, et la femme, au contraire, croît par la nature féminine (ex naturâ muliebri, ), c’est-à-dire par la Matrice sur laquelle l’homme n’a pas eté constitué, mais la femme[1]. Si celle-ci existe par (ex, ) la Matrice, ainsi croissent tous ses membres ; et tout ce qu’elle contient est administré et gouverné par la Matrice[2]. De ceci il s’ensuit que toutes ces maladies proviennent d’elle-même, c’est-à-dire naissent avec leur racine placée en elle-même. En ceci elles se distinguent l’une de l’autre, parce que toutes les maladies de la femme sont formées, engendrées et données par la matrice, mais non pas pour l’homme, car celui-ci procède de la nature virile. D’où vous pouvez conclure par quel intervalle sont séparées la paralysie de la femme, et la paralysie de l’homme. Que celles-ci, cependant, se manifestent l’une et l’autre par des signes semblables, ce n’est pas à tort. Car la femme ne fait-elle pas partie de la créature humaine ? Oui, ainsi que l’homme. Donc

  1. L’édition originale porte : das ist auss der matrix gehandt habt und geregiert, ce que Gérard Dorn traduit : ex matrice defensa rectaque etc.
  2. L’édition de 1566 ainsi que la version de Gérard Dorn, suppriment toute cette phrase.