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LIBER PARAMIRUM

sible ; mais l’ultime est visible, qui est tout le corps de la femme. C’est de cette Ultime Matière que nous devons disserter et philosopher, comme sa monarchie nous l’apprend. Car, par suite de ceci, toutes ses maladies proviennent de ces trois choses. C’est-à-dire tout ce qui est la matière ultime de la susdite première matière, c’est-à-dire la première matière de ces mêmes maladies. Et c’est pourquoi il faut savoir, tout d’abord, qu’il y a trois substances, lesquelles engendrent ces maladies suivant qu’elles déchoient (cadant, )[1] dans la femme, soit sciemment, soit inconsciemment, soit autrefois, soit dans le temps présent, soit dans le futur. Ce par quoi il faut conclure que les femmes sont soumises seulement aux astres externes, à la manière de l’homme, bien que dans une Physique différente. De même qu’un pain qui nous est donné est la nourriture pour tous les êtres animés. Si un homme en mange, la chair de cet homme est formée (de ce pain). Si c’est un poisson, la chair de ce poisson en est engendrée. Or, autant ces deux chairs sont distantes l’une de l’autre, autant il faut savoir séparer la Théorique des impressions, infections, etc., de ce genre. C’est pourquoi cette différence doit être soigneusement considérée. Car, puisque toutes les médecines et herbes ont cette différence, le médecin admettra ce qui est du côté de la vérité, et non du côté du mensonge. Donc, le médecin[2] a erré, qui a décrit

  1. L’édition de 1566 dit zu fallen. Gérard Dorn interprète : suivant qu’elles adviennent, ut accidunt.
  2. Gérard Dorn ajoute : les médecins anciens.