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LIBER PARAMIRUM

mère pour ses enfants, car la mer est une mère pour les eaux. C’est parce que la femme est une mère, qu’elle s’engendre, à elle-même, un flux de cette nature[1], dont l’agitation (œstuatio, ) se produit une fois toutes les quatre semaines, avec son expulsion au dehors, afin que rien de mort ne subsiste en elle, là où l’homme doit être donné[2], mais que ceci soit expulsé et rejeté complètement au dehors d’elle, ce qui, cependant, ne se voit pas de même dans la mer[3]. Ainsi le menstrue est un excrément des choses qui coulent ensemble (confluentes, ) dans la matrice, afin d’y mourir, et qui, ensuite, sont rejetées. Ce médecin a donc posé une sentence fausse, qui a écrit, d’après son imagination, que cet excrément des menstrues est la fleur de la femme, comme celle d’un arbre quelconque. C’est un médecin habile, celui qui prend un excrément pourri () pour une fleur ! La fleur de la femme se manifeste lorsqu’elle a conçu. A ce moment-là se trouve la fleur. Ensuite, après la fleur, le fruit lui succède, qui est l’enfant[4].

  1. On lit en marge des éditions latines : analogie du flux de la mer et de la femme.
  2. Mit seinem aussgang, damit der Mensch begabt ist das nichts todts in ihm bleibe. I1 n’est pas aisé d’interpréter cette phrase. Palthenius s’en est tiré en la supprimant et en disant : per quam, ductibas a naturâ datis, ea ita expurgatur, ce qui ne traduit pas : der Mensch begabt ist. L’édition de 1566, au lieu de begabt ist, porte : begelost (!) ce qui n’éclaircit pas la phrase. Dorn traduit : cum exitu semel accidit, ut nihil ad hominem concipiendum accedat mortui.
  3. L’édition de 1566 supprime le mot nicht, et la phrase a ainsi la signification contraire.
  4. Das Kind. Palthenius dit : le fœtus.