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PARACELSE

la dyssenterie des hommes et des femmes[1], et qui, ainsi, est hermaphrodite. Cependant il se sépare, et il possède, en soi, l’une et l’autre anatomie, et il est utile[2] à l’une et à l’autre monarchie. Il en est de même de plusieurs autres, dont le nombre, cependant, n’est pas bien grand. Si (cette plante) est appliquée à l’homme, alors l’arcane de la femme meurt en même temps. Si elle est appliquée à la femme, celui de l’homme meurt. Des expériences sont nées des médecines hermaphrodites ; et c’est pourquoi aucune expérience (experimentum) ne réside dans les autres simples, mais seulement la pratique canonique. Mais que les expériences hermaphroditiques soient suffisantes, ceci n’est pas. Car pourquoi les expériences sont-elles utiles ? C’est parce qu’une maladie n’advient pas canoniquement (canonicè), mais contre la règle (canon) ; donc elles (les expériences), sont profitables à cause de cela. Ce qui advient[3] canoniquement doit être également traité canoniquement ; et aucune expérimentation n’est utile ici. De même, ce qui n’advient pas canoniquement, ceci est secouru par l’expérience (Experimentum) seule, et non par un traitement canonique (cura canonica). Mais, pour la compréhension de ceci, il conviendra de rechercher beaucoup de choses, maïs qui se trouveront dans

  1. Bitiskius qui n’a même pas relu les épreuves de l’édition de 1658 a répété deux fois en partie cette phrase de Palthénius, qui n’a plus, ici, aucun sens.
  2. L’édition de 1566 dit : die nicht in beiden Monarchien. Gérard Dorn tronque la phrase, supprime : l’une et l’autre anatomie, et dit, très incorrectement d’après son original : il contient en soi l’une ou l’autre monarchie. Le texte de Huser que nous suivons porte : dient in beide Monarchey.
  3. Kompt. Palthenius traduit : insultat.