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LIBER PARAMIRUM

() diverses : la rouge, la blanche, la jaune, la noire, qui, toutes, doivent être comprises en un seul chapitre.

Ensuite, parce que le corps doit être considéré pour lui-même[1], non pas les couleurs, mais le corps et les couleurs ensemble, il est nécessaire, pour cette raison, qu’une médecine séparée existe ici. Et, bien que tu te serves soit de simples, soit de composés hermaphrodites, cependant, comme ceci sera séparé et exposé en son lieu propre, tu ne possèdes pas ceci d’après l’art[2], mais seulement d’après la sottise () et l’incompréhension. Car nous ne pouvons rien comprendre, sinon que tu mêles l’un et l’autre, et que, ce que tu trouves, tu l’atteins par hasard. Ce qui est l’art (véritable), c’est de ne pas ajouter, aux médicaments féminins, les médicaments virils, et aux virils, les féminins[3] ; mais que tu maïntiennes chaque monarchie en son anatomie, et que tu ne mélanges pas celles-ci. Mais ce qui est mélangé, ceci forme, de l’une et de l’autre part, une œuvre spéciale qui ne peut devenir parfaite. Car toute médecine hermaphrodite, quelle qu’elle soit, doit être donnée[4] (seule), et non composée. C’est-à-dire qu’il y a un seul plantain, qui réprime

  1. Fur sich zunemmen ist. Palthenius traduit : invadendum est (!). Gérard Dorn : proponendum.
  2. Palthenius ajoute : aut impendis.
  3. Le texte est très explicite : der Frawen artzney kein Mannen artzney ; der Mannen artzney kein frawen artzney. Gérard Dorn a très faussement interprété ce passage si simple en disant : ne pas donner les médicaments masculins aux femmes et les médicaments féminins aux hommes.
  4. Geben. Palthenius traduit : propinari, bue.