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LIBER PARAMIRUM

sella[1] est une destructrice de couleurs[2]. La Centaurée est une expérience (experimentum, )[3]. Cependant les parties principales ()[4] sont en ces choses et non pas hermaphrodites, ni seulement expérimentations ademptrices[5] des couleurs ; celles-ci doivent être tirées du véritable fondement, afin que le corps obéisse. Car les corps sont changés (mutantur, ) dans les maladies canoniques, de même que, lorsqu’une chose est colorée, cette couleur ne disparaît jamais ; au contraire, le corps et la couleur demeurent inséparables en un seul. La chose étant constituée de cette manière, la médecine ne doit pas exister suivant le mode susdit ; mais elle procède de sa monarchie qui considère le corps pour lui-même. Dans le rétablissement (reductio (?), )[6], du corps, la santé elle-même est aussi rétablie ; et ainsi la maladie se retire. Car il y a deux natures dans toutes les maladies : avec le corps et sans le corps. Or, parce que, jusqu’ici, cette différence n’a pas encore été observée, ceci est l’erreur par suite de laquelle ils ont divagué dans leur traitement. Car, puisqu’un fiel différent se trouve dans la femme, lequel, cependant,

  1. Resella. Ce terme est inconnu de tous les lexicologues. L’édition de 1566 et la version de Dorn disent Resselba.
  2. Ein farbe nemmerin. Palthenius traduit : eorum ademtrix est. Gérard Dorn : horum amotrix.
  3. L’édition de 1566 ainsi que la version de Gérard Dorn disent, certainement à tort : la Centaurée est un excrément.
  4. Gérard Dorn traduit : Principalia arcana.
  5. Nemmerin. Gérard Dorn traduit : Auferentia.
  6. Gérard Dorn traduit, aussi peu exactement que Palthenius : instaurans sanitatem.