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PARACELSE

une rupture[1] dans le corps opposé[2], hors de la monarchie. Ainsi pour les femmes, leur temps est parfaitement préparé[3] : dans les hommes, une autre chair se manifeste. Et ce qui, d’une part, se produit pour le bien de l’homme, de l’autre part devient nuisible et pernicieux pour la femme, et même encore plus. Car c’est beaucoup plus d’imposer un régime à l’homme sain, que d’imposer au malade de recouvrer la santé ; car, dans l’homme sain se trouve une connaissance étendue qui se manifeste par tous les membres, tandis que, par contre, dans les malades, le régime est restreint (minimum, ) et les Arcanes sont les plus considérables de tous. Maintenant, que celui qui, dans une telle santé, prescrit la diète[4] divise la monarchie elle-même, et considère le mouvement du ciel, et les sujets (subjecta, ) des personnes ; et alors il s’avance avec ceci si le mouvement est dans la nourriture[5]. Car elle a son Astre comme le Ciel ; c’est pourquoi elle s’oppose à celui-ci. Celui qui ne comprend pas, tombe dans une erreur manifeste. Car il ne viendra pas avant ce qui est déjà là ; mais avant ce qui doit venir. Or, l’art a été placé en ceci seulement : que tout ce qui doit

  1. Zerbrechen. Palthenius traduit : dissolutio.
  2. Widerwertigen. Gérard Dorn traduit : dans les corps malades.
  3. Also das den Frawen ihr zeit rechfertig. Cette phrase qui paraît se rapporter au flux menstruel n’est pas très explicite. Palthenius traduit : Unde in mulieribus ipsarum tempus interpellatur. Gérard Dorn fait une phrase de fantaisie : ac tempora sua mulieribus excitent, viris aliàs concilant carnes.
  4. Palthenius a déformé le sens de cette phrase.
  5. En marge : devoir du médecin dans la préservation.