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LIBER PARAMIRUM

contaminé le sang et la chair. Et c’est pourquoi une médecine est présente et une nourriture, c’est-à-dire que le régime produit le sang et la chair, non cependant de l’aliment, mais de la médecine ; c’est-à-dire que le régime est un aliment, et il est une médecine. Car le corps qui est malade ne croît pas, mais diminue. Et c’est pourquoi, si tu veux qu’il augmente, il est nécessaire que le régime soit une médecine qui ait pour effet que le corps reçoive la nourriture avec son aliment. Et, à cause de ceci, il est nécessaire de maintenir la monarchie dans le malade, tant avec la nourriture qu’avec la médecine, aussi loin que l’exige la maladie. Tandis que, si le corps est sain, ceci n’est pas nécessaire[1]. Cependant, il est vrai que ces choses, qui sont médecine en même temps qu’aliment, comme la laitue, la betterave[2], la rave, etc., ne doivent pas être placées, par nous, dans la monarchie commune[3], mais doivent être distinguées jusqu’à un certain point, puisqu’elles amènent une certaine médecine, laquelle force doit être séparée de telle sorte, que, dans la Monarchie de la femme, se trouve la bleta[4], qui lui appartient, et, à l’homme, la sienne. Car, par la négligence de ceci, il s’ensuit que le firmament et les mouvements astrals (aftralifdhen leuff) adviennent (incidant, ), et provoquent

  1. Gérard Dorn a omis cette phrase.
  2. Bleta. Probablement pour Beta, la betterave, et plus particulièrement la Beta Cicla, ou Poirée ou Carde Poirée, appelée blette dans quelques provinces françaises. L’édition de Strasbourg de Lazare Zetzner 1616, porte seule, et à tort : Blera.
  3. Palthenius traduit : in censum hujus monarchiæ.
  4. L’édifion de 1616 porte encore Blera.