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PARACELSE

advient naturellement à la matrice. Semblablement si une autre couleur est donnée à l’arbre que celle qui est sa couleur, alors son fruit est également décoloré[1]. D’où proviennent beaucoup de choses aux enfants, qui les font péricliter[2], dans leur croissance, dans leurs couleurs (devenir) tachetés, ou autres choses semblables, qui, toutes, ont une seule cause qui provient des femmes[3]. Car ce que fait l’homme qui plante[4] et colore, de ses mains, un arbre, la femme le produit par son imagination, comme il sera dit plus amplement en son lieu. D’où il faut savoir, maintenant, que la matrice devient ou demeure saine ou malade, suivant ce en quoi elle est contenue[5], et elle se maintient comme celle-ci (la femme) se comporte[6]. Donc, devant juger les maladies de celle-ci, nous devons juger tous les minéraux du corps ; ensuite les quatre Éléments, les fruits, le firmament, etc., l’une et l’autre sphère[7]. Si nous ju-

    thenius a traduit : Si quelque chose parmi les choses étrangères, occupe l’arbre.

  1. Palthenius ajoute : de même la matrice.
  2. Das sie missgerahten. Palthenius a traduit : qu’ils sont contraints d’expier (!). Il a, d’ailleurs, déformé ainsi tout le reste de ce passage : de telle sorte qu’ils sont contrefaits, monstres, ou de plusieurs couleurs ou couverts de taches. Gérard Dorn dit : lentigines panni, etc.
  3. Mit den Frawen. Palthenius traduit : de la matrice.
  4. Pflanzet. Palthenius traduit : teindre (1).
  5. C’est-à-dire par le corps féminin qui Îa contient. Gérard Dorn dit : in utero.
  6. Palthenius, qui n’a pas saisi cette phrase, traduit incomprébensiblement : Hujus enim impetam sequitur (!)
  7. Cette phrase n’existe, ni dans l’édition de 1566, ni dans la version de Gérard Dorn.