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LIBER PARAMIRUM

à-dire qu’une bonne semence produit un bon fruit. Ainsi, la semence et l’arbre sont donc, ici, deux choses, divisées en deux parties. L’arbre de la terre donne ainsi continuellement son fruit, sans la semence. Mais il n’en est pas de même pour l’arbre de la femme, mais seulement si la semence est placée dans l’arbre, c’est-à-dire par l’homme. D’où il est évident que beaucoup d’importance a été placée dans la semence. De telle sorte que, si elle n’est pas excellente par elle-même, elle ne pourra jamais devenir bonne dans l’arbre[1]. Et c’est pourquoi ce qui advient à l’arbre advient de même à la semence. Ainsi il convient que l’un et l’autre soient bons. Si vraiment l’un et l’autre sont bons, il n’apparaît cependant qu’une seule chose bonne, qui est le fruit[2]. C’est pourquoi d’autres accidents concourent également, qui affectent la matrice dans la plantation de la semence, lesquelles maladies doivent être jugées selon la nature de l’homme, et non selon la nature de la femme. Ainsi, la matrice de la femme est donc, maintenant, divisée, savoir en ses maladies propres et en maladies qui viennent de l’homme et sont reçues de lui.

Et ceci, enfin, est une Théorique fort bien faite, née de la lumière de la nature, et non d’une tête d’imagination féconde[3]. Les maladies des femmes, si elles leur viennent de l’homme, demandent des remè-

  1. Palthenius traduit inexactement : elle ne sera jamais améliorée par la bonté de l’arbre.
  2. C’est-à-dire : ce n’est que par le fruit que l’on peut juger si la semence et l’arbre étaient bons.
  3. Erdichten. Palthenius a traduit : fanaticum.