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PARACELSE

des virils. Ce par quoi il s’ensuit que les remèdes virils pour le calcul, guérissent également le calcul[1] des femmes. Pour quelle raison ? Non pas que la cause de l’une et l’autre de ces maladies soit unique, comme ils (les faux médecins) l’ont décidé, mais parce qu’elle (la femme) a reçu ceci de l’homme. Et c’est pourquoi elle doit être guérie par lui. Quant à ce qu’elle a par elle-même, rien de ce genre n’est utile dans ce cas ; mais il est nécessaire de médicamenter d’après sa monarchie[2], et non d’après une autre. Et c’est pourquoi, un remède lui est quelquefois avantageux, quelquefois moins, pour cette cause que nous avons rapportée. Et ceci est la vérité, non pour une, mais pour toutes les maladies. Car vous devez savoir ceci, que la semence étant émise[3] pendant l’ictéritie, cette semence, dans la matrice, produit l’ictéritie de la femme. La raison en est que celle-ci est attirée vers elle, et s’avance vers son anatomie. C’est pourquoi, si la femme a l’ictéritie de ce genre, elle doit être tout à fait traitée par le médicament viril. Car le corps est tellement avide d’émettre son sperme, qu’il y emploie, meut et dresse tous ses membres pour ceci. D’où il s’ensuit que, si les membres susdits se retirent (secedant, ), chaque anatomie emporte en son lieu sa partie d’où proviennent les maladies, et, de ce fait, s’empoisonne en soi-même,

  1. Grien, forme ancienne de Gries. Palthenius traduit : nephritis. L’édition de 1566 dit : grün, que Gérard Dorn a lu probablement griess, puisqu’il a traduit : ad calculum.
  2. L’édition de 1566 et la version de Dorn disent : d’après sa chirurgie.
  3. Gewidmet, consacrée. Palthenius traduit : perfusum.