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PARACELSE

sistent dans une seule substance[1], dans lesquels résident les maladies, non comme une humeur, mais comme un corps, et non comme si une humeur était dans ce corps, mais une liqueur. Or, vois, ô Humoraliste[2] ce qu’est ton art. Car, puisque tu n’as pas encore vu ni connu aucun de ces quatre corps, c’est pourquoi tu ne peux pas savoir où se tient la peste, si elle est dans le sang, ou dans la chair. Car tu ne sais pas que le sang est un corps quadruple. Tu ne sais pas que la pierre est un corps quadruple. Apprends donc ceci, avant de placer un bonnet rouge sur ta tête.

Celuïci est vraiment préparé[3], celui qui a découvert ce qui produit les apostèmes, ce qu’est le corps. Car il a reconnu que le sang ne produit rien de ce qui n’est pas de la nature du sang, c’est-à-dire pour faire ces corps admirables. Celui-là également est excellent et probe, qui connaît pour quelle raison la femme conçoit de l’homme, dans l’autre corps. Pourquoi ceci, vraiment ? Pour la raison suivante : Le ciel a fait un autre homme (vir), une autre humanité (homo), une autre femme. Le firmament peut ceci ainsi que l’astre et le cours. De même, sachez que l’homme, également, pour une raison semblable, est l’astre et le firmament et le ciel de la femme. Et, de

  1. Paracelse semble abandonner ici sa théorie des trois substances. C’est pour compléter l’analogie avec le monde majeur, mais il spécifie bien qu’il ne veut pas assimiler ces quatre substances aux quatre humeurs.
  2. C’est-à-dire un médecin partisan de la théorie des quatre humeurs.
  3. Gerüst. Palthenius traduit : instruit par la science.