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LIBER PARAMIRUM

qui est brûlé, ou qui est brisé, et qui, réduit en charbon et en morceaux, ne redevient jamais entier. Or le corps de la maladie, c’est-à-dire puisqu’il vient de l’homme, est un corps de la maladie, mais non un corps de la Matière Première ; mais seulement de l’Ultime Matière. Ensuite ces deux corps sont séparés. Le corps qui provient de l’homme est un corps comme un esprit. Celui qui provient de la femme est corporel. Or l’esprit, et celui qui est corporel, peuvent subsister concurremment, comme l’air dans un corps, ou l’eau, le bois ou la pierre, etc. Or si l’air n’est pas (sain), alors le bois est, par lui-même, maladif (morbosum, ), non pas que le bois ou la pierre soient malades, mais parce que ce qui est en eux est malade, et que, cependant, ce n’est nas du bois[1] ; c’est l’air. Ainsi il est donc évident que l’air est malade (morbosum, ), et que l’on ne doit pas juger que ce corps ou ce bois soit malade, mais l’air lui-même[2]. De même en ceci également, là où l’homme est malade en sa semence, l’air est la maladie de la semence. Ainsi la maladie réside (versatur, ) dans le corps de la femme, selon son anatomie, comme l’air dans un corps étranger ; cependant, en tenant compte de cette différence que les couleurs doivent concourir ici ; mais si c’est dans l’air, elles ne concourent pas. Mais, de même qu’il existe une couleur, comprenez ici également qu’elles sont prises si elles sont passagères dans leur corps dans lequel elles sont trouvées. Car ceci doit Eire soigneusement observé ; parce que quatre corps sub-

  1. Palthenius ajoute : nf de la pierre.
  2. Gérard Dorn a supprimé cette phrase.