Page:Œuvres de Paracelse, trad. Grillot de Givry, tome II, 1914.djvu/230

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
216
PARACELSE

l’homme doit être malade dans son astre, alors celui-ci est infecté (inficit, ) par son impression, puisqu’il est incliné vers lui. Et, de même que les étoiles, dans le ciel, inclinent et contraignent ce qui a pris la maladie, ainsi ce cours (cursus), s’est produit de telle sorte, qu’il est nécessaire qu’il existe un autre corps de la femme, pour recevoir ces maladies qui doivent avoir une autre Physique. C’est pourquoi vous êtes aveugles en ces choses, ô Médecins, puisque vous ne recherchez pas l’art lui-même, mais le gain.

Considérez donc soigneusement et attentivement ce ciel qui, ainsi, existe par l’homme. Car il est la cause pour laquelle beaucoup de maladies naissent, qui ont été rapportées, à tort, à d’autres origines. Soit, par exemple, la suffocation de la matrice. Car, d’où vient-elle ? sinon du ciel et de l’homme, qui a constellé le corps de la femme, ce qui est ainsi la première origine de ce mal. Si ceci doit advenir, alors l’homme malade est en caducité, c’est-à-dire l’astre lui-même est caduc. Et, bien que celui-ci ne soit pas ainsi, cependant c’est l’inclination. Comme, dans le ciel[1], les étoiles n’ont pas de maladies elles-mêmes, et cependant les causent aux hommes. Si cette constellation devient une conjonction ou impression, alors la suffocation se manifeste, laquelle est semblable au (mal) caduc[2]. Or, en vérité, ceci est une ignorance dans

  1. Palthenius a omis ce terme.
  2. L’expression Caducus qui se trouve à la fois dans le texte allemand et dans les versions latines doit s’interpréter, selon nous, dans le sens de chute, caducité, déchéance et non pas dans le sens de faiblesse simple, ou alterschwach, hinfällig, comme le propose M. Strunz. L’expression : mal caduc, était