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LIBER PARAMIRUM

qui est la bonne nature, et ce qui est la mauvaise nature, et que ceci soit compris, même au sujet du salut éternel, de même il doit être encore bien plus compris du médecin quelle est la bonne et la mauvaise nature. C’est pour cette raison que j’expose ceci de cette manière. Une femme, d’une bonne nature de santé, peut, à la fois, être préservée par le ciel inférieur, c’est-à-dire l’homme, ou bien peut être repoussée. Car vous voyez que les gens () d’une bonne nature dans la foi, peuvent rallier au bien et au mal, par les discours. Car la bouche de l’orateur est un certain ciel et une inclination. Donc[1], puisqu’il existe un ciel, l’homme est également un ciel de la femme, et non par la bouche, mais par ce par quoi ils sont tous les deux une seule chair. Les harangueurs de la nature mauvaise persévèrent dans cette nature mauvaise, et, dans cette nature mauvaise, séduisent le peuple. Tandis qu’un bon (orateur) se tient dans la bonne (nature). Donc, la nature bonne de la femme doit être conservée avec un homme qui soit de nature bonne, car, le bon joint au bon ne peut rien engendrer de mauvais. C’est donc certainement suivant le cours naturel, que le Christ a parlé du mariage lorsqu’il a dit : Que l’homme ne sépare pas ceux que Dieu a joints. Autrement il eût dit : Vous séparerez le mariage[2] et vous ferez ce qui vous plaira. Pourquoi donc ? Parce que c’est votre lien (g). Vous êtes

  1. Also ist auch der mann der Frawen. Palthenius a traduit : ainsi l’homme est le ciel de la femme. L’édition de 1566 porte : also ist auch ein Himmel der Mann der Frawen.
  2. Palthenius dit : vous séparerez les conjoints par le divorce.