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PARACELSE

d’une nature mauvaise ; c’est pourquoi vous vous conduisez mal (pravè, ) à son sujet (du mariage)[1]. Or, le mariage, qui a été joint par Dieu est le mariage duquel doivent naître les enfants élus de Dieu. Ceci, vous ne le séparerez point. Ceci est comme s’il eût dit : C’est Dieu qui a joint le mariage, c’est-à-dire le père et la mère de Pierre, Jean, Jude[2], Barthelemi, Simon, Philippe, etc., et ils sont restés unis l’un l’autre. D’eux sont nés : Pierre, Jude, Jean, Philippe, etc. Car la bonne nature a conjoint les pères, mères et aieuls de ceux-ci, tous, d’une excellente nature. C’est pourquoi ils ne seront pas séparés l’un de l’autre. Puis donc que le Christ a élevé ainsi, dans la nature, une espèce excellente, et, de cette nature excellente, a choisi ses (disciples), il convient aussi que la bonne nature soit connue du médecin, afin qu’il la conserve dans sa bonne situation, savoir : qu’au microcosme soit jointe la microcosme qui lui convient. Et qu’il ne les conserve pas seulement dans les vertus, mais même selon les choses corporelles concernant ceci, desquelles nous parlons ici. Cette connaissance est importante, et d’une haute portée. Car, puisque, de cette manière, le Christ a élu ses apôtres, c’est pourquoi il convient que le roi semblable existe, et qu’il choisisse sa terre et ses magistrats ainsi. Car une mauvaise nature qui se montre

  1. Gérard Dorn a complètement déformé ce passage.
  2. Iudas, Saint Jude, l’un des apôtres, qu’il ne faut pas confondre avec Iudas Iscariote. Il est désigné dans les Actes des Apôtres, chap. I. § 13, sous le nom de Ἰούδας Ἰαχώβου. Il n’est pas aisé de déterminer si c’est le même qui est cité dans l’Évangile de S. Marc, VI. 3.