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PARACELSE

nera à la santé. Car, dans sa nature propre, réside et se trouve un certain secours (, auxilium) et non[1] dans les choses étrangères. C’est pourquoi, si ceci même se trouve également dans le corps du microcosme, la santé extérieure triomphe de la maladie intérieure, c’est-à-dire que la santé du corps triomphe de la maladie centrale, et la maladie centrale[2] dompte la maladie corporelle de la matrice. Car si le ciel peut, de l’extérieur, nous rendre notre corps malade, lequel nous tenons de la terre, il peut aussi, par contre, rendre à la santé et conserver le corps que la débilité () rend ou rendra malade. Il en est de même ici. C’est pourquoi Hippocrates a dit ici, tout à fait dans ce sens : La vertu (virtus) est ce qui guérit la maladie[3]. C’est comme s’il eût dit : Une force en chasse une autre. Ainsi la vertu (virtus) est une puissance () céleste, non pas venant de la médecine ; mais, au contraire, une médecine invisible. Comme si quelqu’un se dirigeait[4] de lui-même, sans aucune médecine, c’est-à-dire qu’il soit guéri par la vertu. Cette vertu (virtus) est l’astronomie céleste, etc. C’est pourquoi elle rend les malades à la santé. Mais, cependant, ceux qui ne sont.pas guéris, ceux-ci doivent se servir des médicaments, et ils retrouveront la santé par les Arcanes. L’Arcane n’est pas une vertu, mais une force (vis) et une puis-

  1. Palthenius dit : qu’il ne faut pas chercher dans, etc.
  2. Die Centrumkranckheit. Il est probable qu’il faut ici : die Centrumgesundtheit, sinon la phrase n’a aucun sens.
  3. Virtutem esse eam quæ morbos pellat.
  4. Gefürt. Palthenius traduit : convalescat. Gérard Dorn : curatur.