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LIBER PARAMIRUM

sance (potentia), plutôt qu’une vertu (virtus). Bien que ce soit une erreur, depuis longtemps existante chez les médecins, qu’ils ont appelé vertus (virtutes) les forces potentielles (vires potentiales), d’où ils n’ont pas compris Hippocrate ni ses commentaires[1].

Je veux donc conclure d’une façon générale la monarchie qui concerne les femmes, et que les médecins doivent prendre en considération. Quoique je ne veuille pas terminer ici (s’il plaît à Dieu), mais, au contraire, décrire plus amplement et spécialement chaque maladie des femmes, soit qu’elles soient communes avec les hommes, soit qu’elles soient séparées, sans aucune communauté avec les hommes ; afin que cette Monarchie du Microcosme soit connue et comprise avec explication et éclaircissement de toutes choses et causes, si la nécessité l’exige, avec l’enseignement masculin () anatomique et archiméique[2], avec l’origine de l’instruction[3] mondaine, hors desquelles aucun médecin ne peut exister. Et, bien qu’il soit exact que je sois très éloigné des anciens médecins, c’est avec juste raison ; la cause en est qu’ils ont été suffisamment reconnus comme traitant les maladies sans les comprendre, et sans aucun fondement, et ayant l’habitude d’écrire sans la lumière de la nature. Cependant un médecin ne doit pas écrire ainsi ; c’est seulement ce qui est

  1. Avant l’alinéa suivant, Gérard Dorn a ajouté le titre : Conclusion.
  2. Archimeysch. L’édition de 1566 dit : Archimischen. Gérard Dorn a traduit : Alchimicis demonstrationibius. L’Alchimie était quelquefois appelée : Archimie.
  3. Unterweisung. Palthenius traduit : intelligence.