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LIBER PARAMIRUM

tentes[1]. Ainsi, chaque chose a[2] sa lumière ; et ceux qui ne veulent pas voir, dans la lumière élevée () Les corps invisibles[3] sont devant leurs yeux comme une grande montagne dans une nuit ténébreuse. Ainsi donc, nous devons trouver, dans la nature, une lumière qui doit nous rendre visible[4] ce que ne peuvent faire ni le soleil ni la lune. Qu’il soit donc établi, ainsi, que nous ne voyons l’homme et toutes les créatures que par la moitié ; il est nécessaire ensuite que nous poursuivions plus avant.

Donc, de même que saint Denis l’Aréopagite ne pouvait connaître, avec sa propre lumière, ces œuvres qui se produisent sous la croix du Christ, [5] bien qu’il connût astronomiquement le firmament ; cependant il ne voulait pas se noyer ()[6] dans l’œuvre ; au contraire il voulait voir plus amplement le maître d’œuvre[7] de ce monde, et chercher et trouver une autre lumière[8]. Ainsi nous devons également ne pas nous noyer dans l’œuvre. Car celui qui cherche et frappe, celui-ci trouve. Mais ceci doit se comprendre, au sujet des œuvres, de cette

  1. Allusion à la scène de la transfiguration sur le Thabor, S. Matth. XVII et S. Marc IX : une lumière apparaît sur le Christ transfiguré, et les apôtres Pierre, Jacques et Jean lui disent : Seigneur, nous sommes bien ici, etc.
  2. Forberger a traduit : n’a pas de lumière(!)
  3. Palthenius traduit fantaisistement : Et ceux qui ténébrisent (caligant) avec la lumière primaire.
  4. Palthenius a interprété très faussement : Nous rendre clairvoyants.
  5. Forberger a traduit : dans la passion du Christ.
  6. Forberger dit : immergi.
  7. Werckmeister, Palthenius et Forberger ont traduit : architecte.
  8. Cette phrase a été supprimée par Palthenius.