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PARACELSE

manière : bien que nous trouvions des maladies, en nous, dont l’origine ne peut être connue par ce corps visible, cependant ces maladies ne sont autre chose que des œuvres, lesquelles œuvres nous exhortent à ne pas parler (d’elles) (ceci est au-dessus de ma compréhension), mais d’allumer la lumière par laquelle nous pouvons parler. Ceci est du domaine de notre compréhension. Or, si nous la suivons (cette lumière), nous reconnaîtrons que l’autre moitié de l’homme existe également ; et que l’homme est non-seulement sang et chair, mais encore un corps qui est trop brillant pour nos yeux trop grossiers ; et, en celui-ci, Se trouvent des maladies, et, avec toutes cellesci, les causes invisibles de toutes ces maladies. Je me propose d’écrire sur ces causes, et sur ce corps dans lequel elle opère, afin que (la connaissance) de ces maladies, ainsi que de leurs causes, forme un médecin parfait. Car, de même qu’il a été traité précédemment des maladies[1] corporelles, nous parlerons ici des maladies incorporelles, quoique cependant corporelles en même temps, comme ceci a été expliqué. Cette œuvre nous engage à ceci, car elle indique amplement son maître, et comment elle vient de celui-ci, et comment il est celui qui l’a forgée et construite. Comment ceci doit-il être connu ? C’est ce qui sera exposé séparément dans chaque livre et chapitre. Car il faut que vous sachiez, ici, que partout où les œuvres sont faites, elles sont faites uniquement pour que nous recherchions et apprenions leurs causes ; car toutes les œuvres sont faites par Dieu. Et comme, en vérité, elles se rapportent à nous, il est de

  1. Palthenius ajoute : visibles.