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LIBER PARAMIRUM

portants, par la superstition ? C’est Dieu qui est juge de ceci.

Discernement de la Foi

Mais, afin que la foi soit tout à fait discernée, ce n’est pas la foi dans le Christ, celle qui sauve (), mais, au contraire, c’est seulement la foi innée que nous avons en Dieu le Père. C’est pourquoi la foi par laquelle nous serons sauvés n’est pas exposée ici ; il n’a pas été traité, jusqu’à présent, de cette même foi, car cette foi vient du Christ et retourne en lui. Car celui-ci ne proclame pas que, si nous croyons en lui, les montagnes se jetteront elles-mêmes dans la mer ; mais, au contraire, il proclame que si nous croyons en lui, nous serons sauvés par lui. Le Christ lui-même, comme Fils de Dieu, n’a délivré personne des maladies ou de la mort. C’est pourquoi il est reconnu comme la seconde personne dans la Divinité, ce qu’il a fait par cette force. Lorsqu’il est venu sur la terre, son office n’a pas eu d’autre but que de nous délivrer du Diable, de la terre et de l’enfer. Mais c’est pour ceci qu’au bas peuple, qui ne voulait pas croire à Écriture et aux autres témoignages[1], il a révélé lui-même les signes et les œuvres[2], ce que personne ne pouvait faire, mais seulement Dieu, et afin qu’ils voient et croient, par le

  1. Palthenius traduit : qui ne pouvait devenir capable (de comprendre) l’Écriture, etc.
  2. Die werck. Palthenius a traduit : miracula.