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PARACELSE

moyen des œuvres, qu’il était le Fils de Dieu[1]. Mais remarquez, en même temps, comment la santé (, sanatio) est séparée (, distincta)[2]. Si le Christ rend la santé, ou que d’autres le fassent en son nom, ceux qui sont guéris le sont par la vertu de Dieu, et non pas par leur foi propre ; mais, au contraire, c’est par leurs prières et leurs supplications adressées par le Christ, qu’ils ont obtenu la miséricorde du Christ, de telle sorte que, par le moyen de cette même miséricorde, il les a délivrés de la maladie et des infirmités.

Mais pourquoi dis-je ceci ? Je veux[3] que vous compreniez ceci, que tous ceux qui, par de semblables prières et vœux, et par la miséricorde du Christ, n’ont pas été guéris, et cependant ont été guéris d’une façon merveilleuse (, miro modo), selon la foi ont été guéris par leur propre croyance. C’est de cette guérison[4] que j’ai entrepris de traiter. Car nous ne devons pas guérir par notre foi, mais par la miséricorde divine. Car, de cette façon, nous ne pouvons pas, par la foi, donner la vue à un aveugle-né, ni, par la foi, rendre la vie à un homme mort[5], mais seulement obtenir, par la prière, de la miséricorde divine, qu’elle accom-

  1. Palthenius ajoute : altissimus.
  2. Forberger a omis cette phrase.
  3. Ich will. Palthenius traduit cette expression par la périphrase suivante : meus nimirium ac consilium nostrum est (?) Forberger a supprimé ceci et l’a remplacé par des etc., puis a ajouté : Si modo ita Christo placeat, et misericordia ejus ita ferat.
  4. Gesundwerdung. Palthenius ajoute : seu convalescentiâ.
  5. Toute cette phrase a été supprimée par Forberger.