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LIBER PARAMIRUM

l’esprit vers (, ad) saint Jacques, ni n’eût dû être appelé Jacques. Car, les noms de ces esprits qui sont aussi venus de ces lieux, personne ne les a connus, sinon le spéculateur qui, dans la force ( ?) de la foi, a projeté ici la montagne, comme le même a été nommé, et comme sont nommés également, avec beaucoup de raison, les esprits selon leur maître qui a tenté Dieu[1]. Et celui qui, à cause de cela, veut produire des signes par la foi, et tente continuellement ainsi, celui-ci a oublié ainsi que nous ne devons pas demander les signes de la foi, mais croire seulement, et non pas (souhaiter) que ceci s’accomplisse. Mais nous devons demander les signes qui nous sont offerts par la miséricorde de Dieu ; ceux-ci sont chrétiens, et, sortis du Christ, sont nés en lui. Ainsi, ce qui découle de la miséricorde, de l’amour et de la fidélité (), nous l’estimons être chrétien. Mais les autres choses, comme je l’ai déjà rapporté, qui concernent la foi, sachez que ni Apollon ni saint Jacques ne se trouvent là, et que les païens, comme les chrétiens, ont été trompés.

Mais ils ont oublié, grossièrement aussi, que nul ne peut être guéri par la foi, à moins qu’il ne soit malade par un mauvais usage de la foi ; c’est ici la santé de la superstition (, sanitas superstitionis) ; c’est à elle d’opérer pour rendre la santé lorsqu’elle est ici la maîtresse[2].

  1. Forberger a traduit : les esprits devraient régir les noms de ces architectes (!?) Puis ila supprimé tout ce qui suit jusqu’à : sachez que ni Apollon ni saint Jacques.
  2. Aund zeigt sein Meister an. Palthenius traduit : de suo opifice testatur. Forberger a déformé et abrégé tout ce passage.